Le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) en collaboration avec FASOVEIL a organisé un atelier d’échange sur la problématique de la corruption dans le secteur routier et des transports. La DGTTM, la CONACFP, l’ONASER et d’autres structures ont pris part à cette rencontre multi-acteur autour du thème, « corruption sur les axes routiers et à la DGTTM : quelles réalités ? Quels remèdes ? » Ces échanges se sont déroulés les 16 et 17 septembre 2025.
De nombreux rapports sur l’état de la corruption du réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) ont régulièrement classé les acteurs du contrôle routier et du transport à la tête des structures les plus corrompues au Burkina Faso. Cette tendance devra changer et, c’est dans cette optique que le REN-LAC a organisé l’atelier multi-acteurs dans le cadre de la mise en œuvre de son projet TEELENYA avec l’appui du programme FASOVEIL.
Pissyamba Ouédraogo, secrétaire exécutif du REN-LAC dans son allocution a affirmé que « si l’on échange, l’on discute et si l’on affronte la question on pourrait bien maitriser et comprendre le contexte. On pourra en même temps sortir des solutions courageuses. » Et la volonté du REN-LAC est que l’on « puisse sortir de cet atelier avec des solutions et des recommandations à même d’impacter la situation pour donc espérer l’améliorer. » La corruption est une préoccupation dans tous les secteurs dira-t-il. Néanmoins, dans le secteur des transports et du contrôle routier, le problème est crucial, sensible et avec une incidence sur la vie économique et sociale.

L’atelier d’échanges multi-acteurs sur la lutte contre les pratiques de corruption observées dans les secteurs du contrôle routier et du transport avait donc pour objectif principal de favoriser le dialogue entre les acteurs de la sécurité et du transport en vue de renforcer la lutte contre les rackets et tracasseries routières. Ces échanges ont été principalement basés sur la contribution et le partage d’expériences des acteurs de la lutte contre la corruption.
Tour à tour la DGTTM, le CONACFP, l’ONASER ont exposé sur les missions et les actions menées en leur sein pour mettre un terme aux pratiques de corruption. Francis Mbenou Nion, contrôleur à la CONACFP expliqué qu’au niveau de la lutte contre les rackets et les tracasseries, beaucoup de mesures ont été prises, mais il s’agit d’une pratique qui s’est enracinée et par conséquent très difficile à éradiquer. Le contrôleur Francis Mbenou Nion a avancé des mesures envisagées par la CONACFP. Il s’agit des contrôles sur les différents axes routiers, des formations des sensibilisation des grands acteurs sur ses mauvaises pratiques ainsi que la promotion des bonnes pratiques à travers les audits dans les différents postes de contrôles.

La DGTTM a également fait un exposé sur les mauvaises pratiques attribuées au leur service. Selon l’exposant, elle a créé le CAC (comité anti-corruption) pour mener des actions spécifiques comme la réalisation d’un spot publicitaire de 55 secondes, la confection de deux boites à idées pour déposer les plaintes ou les dénonciations et la réalisation et l’implantation de grands panneaux publicitaire devant les deux entrées de la DGTTM.
A l’ONASER, les actions en matière de lutte contre la corruption ont été communiquées aux participants. Il s’agit, selon le représentant de l’ONASER, de la création d’une cellule anti-corruption (CAC-ONASER) en octobre 2020, ensuite il a également la délégation de service public sur la gestion de cinq stations de pesage de l’ONASER à Afrique Pesage Burkina SA (AFP), un contrat est entré en vigueur le 09 mars 2021 est arrivé à terme le 08 mars 2024. Enfin la mise en place du manuel de procédure de gestions des stations de pesage et des postes de contrôle de l’ONASER en 2024.

En rappel, le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) est une organisation de la société civile burkinabè créée en 1997, avec pour vision l’avènement d’une société burkinabè engagée dans son ensemble, pour la défense et la promotion de l’intégrité et de la bonne gouvernance.