« Si l’Eglise n’est pas attentive aux laissés-pour-compte, ce n’est pas l’Eglise de Jésus»
Cité du Vatican, 12 janvier 2014. Il vient d’être 12h30. Le Pape vient de finir la messe dominicale en la place Saint Pierre de Rome devant une immense foule. Au même moment à Ouagadougou, en la Basilique notre Dame de Yagma, Monseigneur Nakellentuba Philippe Ouédraogo venait de finir une messe avec les catéchistes du Diocèse de Ouagadougou puis regagnait l’Archevêché quand il reçoit un coup de file d’un journaliste le félicitant car il venait d’être désigné pour être créé Cardinal. Mgr Nakellentuba Philippe Ouédraogo, fils de Konéan (Kaya), n’en croit pas à son oreille. « Regarde-moi un journaliste qui raconte des histoires ». Dit-il à son compagnon de route. Et pourtant, le Vatican venait de faire de l’Archevêque de Ouagadougou, deuxième Cardinal du Burkina Faso. Que ne fut pas la grande joie de bon nombre de Burkinabè quand la nouvelle est tombée. A l’Archevêché, le 7 février 2014, nous sommes allés à la rencontre du nouveau Cardinal. La liste des audiences du jour est longue. Entre séances de travail, audiences, visites ordinaires et félicitations, le nouveau Cardinal nous reçoit. Mais pas pour longtemps. 20 minutes, chrono d’entretien. Au menu, ses sentiments suite à sa distinction, son engagement au profit du pauvre et de l’orphelin, de la justice et de la paix.