La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a procédé, ce 15 novembre 2022, à la clôture d’un projet d’envergure dénommé « Archipelago mangue Burkina Faso ». La cérémonie, organisée en hybride (virtuel et présentiel), a connu la présence des responsables de la Chambre de commerce et d’industrie, de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, des responsables du projet même en France et à Bruxelles. D’un montant global d’environ 400 millions FCFA, Archipelago mangue a permis de former des centaines de jeunes et de femmes et les migrants de retour aux métiers de la mangue dans les régions du Centre, des Cascades et des Hauts-Bassins.
Lancé en juillet 2022, le projet « Archipelago mangue Burkina Faso » avait pour ambition de renforcer les compétences d’employabilité des femmes et des jeunes dans la filière mangue dans trois régions du Burkina Faso.
Reconnue comme 7e produit d’exportation du Burkina Faso, la mangue génère plus de 15 milliards FCFA de chiffres d’affaires par an. En novembre 2022, au moment où le projet prend fin, les indicateurs de performances sont pratiquement au beau fixe. Ainsi, plus de 560 jeunes et femmes ont bénéficié des campagnes de sensibilisation sur les opportunités d’emplois dans la filière mangue, 321 personnes ont bénéficié de sessions de formation en entrepreneuriat, assorties d’appui à l’élaboration de plans d’affaires, 696 personnes ont vu leurs capacités renforcées sur cinq métiers de la mangue. Ces métiers sont ceux d’ouvrier spécialisé en plantation et entretien durable des vergers, d’ouvrier spécialisé dans la transformation de la mangue, d’ouvrier qualifié en technique de traitement de la mangue, le métier de fabricant/revendeur d’emballage et celui de conseiller vendeur.
Selon le vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh, cela est la preuve de la pertinence du projet, d’où sa satisfaction. Il a témoigné sa reconnaissance à tous les partenaires nationaux et internationaux qui ont contribué à l’atteinte de ces résultats. Le représentant de la Délégation de l’Union européenne au Burkina, Bellafont Francisco Alvaro, s’est dit tout aussi satisfait des résultats atteints par le projet Archipelago mangue Burkina Faso. Pour lui, il est important de répondre aux préoccupations des jeunes et des femmes, car cela contribue à la paix. La Coordonnatrice nationale du projet, Patricia Badolo, en présentant les résultats, a plaidé pour une reconduction du projet tout en ouvrant des perspectives pour d’autres filières et des secteurs comme la mode, le textile.
Le Coordonnateur général de Archipelago mangue, Francis Boulamoy, qui a intervenu depuis la France, s’est également dit satisfait et fier de ce projet, et les résultats « sont une parfaite illustration de l’utilité ». Certes, il y a eu des difficultés comme la COVID-19, les restrictions liées aux déplacements, mais elles n’ont pas empêché d’atteindre des indicateurs satisfaisants. Quant à la difficulté spécifique des migrants de retour, il a expliqué qu’un travail devait encore se faire pour plus de sensibilisation.
Des bénéficiaires ont témoigné des nombreux avantages et plaidé que ce genre de projet puisse se renouveler. En termes de perspectives, Francis Boulamoy a esquissé des domaines comme l’intégration raisonnée des nouvelles technologies, une 2e édition du Salon de la mangue (SAMA), la facilitation de l’accès aux financements, la maîtrise des procédures d’exportation, la mise en place d’incubateur, l’accès à l’apprentissage, etc.