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jeudi, décembre 5, 2024
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GOUVERNANCE DU SECTEUR DE LA SECURITE : Renforcer les mécanismes de contrôle et de redevabilité

La conférence régionale sur la participation des citoyens aux initiatives de transparence et de responsabilité financière dans le secteur de la sécurité s’est tenue les 14 et 15 mars 2023, à Ouagadougou. Cette rencontre régionale, organisée par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), en collaboration avec le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité de Genève (DCAP) et le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a été placée sous le très haut patronage du président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré. Elle a connu la mobilisation de plusieurs participants et des spécialistes de la gestion des ressources financières venus de la Mauritanie, du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Cette rencontre régionale fait suite à celle de Bamako, en 2021. Elle a servi de cadre pour faire l’état des lieux de la mise en œuvre des recommandations de la conférence de Bamako, mais aussi favoriser des échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre les Etats concernés sur les nouveaux défis liés à la participation citoyenne, au processus de transparence et de redevabilité dans le secteur de la sécurité. Il s’agit, selon Anne Bennett, cheffe de la Division Afrique subsaharienne du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), de poursuivre la dynamique enclenchée à Bamako sur le renforcement de la transparence et la responsabilité financière du secteur de la sécurité, en impliquant les citoyens et les acteurs étatiques et non étatiques.

L’initiative a été saluée par le chef de l’Etat. Dans son discours officiel d’ouverture de la conférence, livré par le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin Meda, Directeur de cabinet de la Présidence du Faso, le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, a félicité l’ASCE-LC et son partenaire, la DCAF, pour la tenue de cette rencontre fédératrice d’importance actuelle pour le Burkina Faso et dans plusieurs pays de la sous-région comme le Mali, le Niger, la Mauritanie. Il n’a pas manqué de traduire toute sa reconnaissance à l’endroit de tous les participants pour leur implication dans la recherche de solutions aux préoccupations actuelles de gestion des ressources dans le secteur de la sécurité. Pour lui, il s’impose aux Etats, au regard de la dégradation du contexte sécuritaire, d’adopter « des démarches participatives, holistiques et intégrées dans l’orientation de la réflexion stratégique sur les questions de sécurité ».

Dans son message, il a aussi insisté sur la nécessité pour les Etats en proie aux attaques de se mettre en phase avec les fortes demandes populaires de transparence et d’une gouvernance vertueuse du secteur de la sécurité. Il s’agit ainsi pour lui, d’adopter obligatoirement des initiatives innovantes porteuses d’offre de sécurité pour « reconstruire le tissus social malmené et déchiré ». Par la suite, le président a mis le curseur sur les conséquences néfastes de la corruption dans la lutte contre le terrorisme. Pour lui, la corruption alimente les différents réseaux criminels.

« Au Burkina Faso, les liens entre le phénomène de l’insécurité et celui de la corruption sont désormais bien établis. En effet, quand on observe l’impact quasi immédiat des actions de démantèlement du trafic de carburant, conduites courant 2022 par l’ensemble de la chaîne pénale au sein de laquelle l’ASCE-LC a pleinement joué sa partition, en rendant publics les rapports d’audit, en procédant au gel des comptes bancaires des présumés terroristes, on s’est vite rendu compte d’une relative baisse des attaques armées. Cette opération d’assèchement de leur source d’approvisionnement a entrainé l’apparition, pour la première fois, des faits de détournement de camion de carburant par les groupes armés terroristes », s’est-il expliqué dans son allocution.

La cérémonie d’ouverture de la conférence a été aussi marquée par l’intervention du Contrôleur général de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCELC), Philippe Neri Kouthon Nion. Il a saisi l’occasion pour traduire tout l’engagement et la détermination de tout le personnel de l’ASCELC à livrer la bataille contre les délinquants économiques et ce, malgré l’adversité. Au cours de ces deux jours, en plus d’une communication inaugurale, quatre panels ont alimenté les échanges. Deux panels ont été animés sur la gouvernance financière du secteur de la sécurité. Les deux autres panels ont pour thème « Etat des lieux des expériences en matière de participation citoyenne dans la gouvernance financière du secteur de la sécurité » dans les quatre pays que sont le Niger, la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso.

Simplice ZONGO

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